Les annonces de Barnier sur le projet de loi de finances 2025 ont fait bondir partout les élus locaux. En effet, le gouvernement prévoit une réduction drastique des moyens alloués aux collectivités territoriales :
- Ponction totale de 5 milliards d’euros sur les finances locales
- Mise en place d’un « mécanisme de précaution » prélevant 3 milliards d’euros sur 450 grandes collectivités
- Réduction du Fonds vert de 2,5 à 1 milliard d’euros
- Gel des recettes de TVA versées aux collectivités
- Baisse de 800 millions d’euros du Fonds de compensation pour la TVA
Les associations d’élus ont largement réagi à ces annonces, soulignant que les collectivités, contrairement à l’État, adoptent des budgets à l’équilibre et participent à 70 % de l’investissement public. « L’investissement des Régions est sacrifié », alerte ainsi Régions de France. Pour Sébastien Martin, président d‘Intercommunalités de France, « cette ponction ne fera que fragiliser la capacité d’investissement des collectivités qui avec les entreprises, sont les deux grands investisseurs de notre pays ». « Le PLF 2025, c’est un vent froid qui souffle sur les plus fragiles. C’est le gel des politiques qui font des Départements le bouclier des plus vulnérables », s’inquiète François Sauvadet, président de Départements de France. « Quand les finances publiques toussent, ce sont les collectivités locales qui s’enrhument », s’indigne Fabien Roussel, dans un communiqué dénonçant « un plan d’austérité de 60 milliards d’euros d’une ampleur sans précédent » porté par un « gouvernement illégitime, soutenu par le rassemblement national ».
Comme dans de nombreuses collectivités, les élu·e·s communistes de Nancy ont mesuré l’impact pour leur ville. « La Ville de Nancy et la Métropole seront frappées de plein fouet par ces mesures drastiques, avec des prélèvements de respectivement 2,9 et 4,6 millions d’euros, qui menacent directement nos services publics et nos investissements pour un territoire plus solidaire et écologique », souligne le groupe CRC. « En asphyxiant notre capacité d’investissement, c’est tout l’édifice de notre modèle social qui sera démantelé : nos écoles, nos crèches, nos maisons de retraite, nos transports en commun, notre politique culturelle… Tout ce qui fait la richesse de notre vie collective est menacé », s’alarment ces élu·e·s. « Il est temps de dire stop à cette politique de classe qui détruit nos services publics et appauvrit nos collectivités ! ».