Quand Perrier n’est pas transparent, les salariés trinquent. Dans un courrier adressé aux élu·e·s territoriaux du Gard, Christian Bastid, président de la Coopérative des élu·e·s communistes du département, alerte sur les menaces économiques, sociales et humaines que font peser les décisions de Nestlé sur l’emploi local. “Depuis le début, nous ne cessons d’alerter sur l’avenir des emplois liés aux activités de ces deux entreprises industrielles (environ 4 000 salariés), entre les contrats à durée indéterminée, les contrats à durée déterminée et les emplois indirects liés par la sous-traitance”, souligne le courrier.
La Coopérative propose une approche alliant transition écologique et maintien de l’emploi : retour de la bouteille en verre, réintégration du personnel de la verrerie au sein de Perrier, et développement de filières de formation, de recherche et de reconversion en lien avec les syndicats, les salarié·e·s et les habitant·e·s. La CGT a également annoncé l’intérêt d’un éventuel repreneur pour la verrerie.
Nous n’acceptons pas cette situation, pour des raisons économiques, sociales et humaines de nos territoires, que des travailleurs se retrouvent licenciés avec des conséquences dramatiques pour leurs familles.
Un rendez-vous avec le Préfet du Gard a été demandé pour évoquer ces pistes. Pour Christian Bastid, Nestlé, dont les bénéfices annuels avoisinent les 10 milliards d’euros, doit assumer ses responsabilités territoriales.
La crise de Perrier intervient à la suite de révélations concernant le traitement de l’eau par Nestlé avec des filtres non conformes aux normes européennes (utilisation de filtres de 0,2 au lieu des 0,45 microns autorisés). Une non conformité qui a semé le doute sur la pureté naturelle de ses eaux et remettant en cause la transparence du groupe quant à la qualité de ses eaux minérales. Ces pratiques ont conduit à des enquêtes, dont une perquisition au siège de Nestlé France, et à une perte de confiance du public.
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