Cancer du sein : les député·e·s communistes font voter la prise en charge intégrale

Une femme atteinte du cancer du sein consulte son médecin

Quand la maladie se double d’une épreuve financière, rien de plus injuste. Raison pour laquelle le groupe GDR a profité de sa niche parlementaire du 30 mai pour défendre une proposition de loi permettant, enfin, la prise en charge intégrale des soins liés au cancer du sein par l’assurance maladie. Le texte a été adopté en première lecture, en excluant toutefois les dépassements d’honoraires.

Portrait de Yannick Monnet, député de l'Allier

« Nous sommes régulièrement interpellés, et sans doute l’êtes-vous aussi, par des patientes à qui le reste à charge crée des difficultés. Rappelons que l’on dépiste 60 000 cancers du sein par an et que l’assurance maladie recense 700 000 femmes vivant avec la maladie ou en surveillance post-traitement. Il s’agit du cancer le plus meurtrier chez les femmes, puisqu’il tue chaque année plus de 12 000 d’entre elles », a souligné Yannick Monnet, député de l’Allier. 


Or la prise en charge spécifique des ALD, parmi lesquelles figure le cancer, ne lève pas tous les obstacles financiers du parcours de soins. Plusieurs études ont identifié les principales dépenses à l’origine d’un reste à charge – médicaments peu ou pas remboursés, dépassements d’honoraires, forfaits et franchises, frais de transport, soins de support, cette dernière appellation englobant des produits tels que gels, crèmes ou vernis à ongles, des activités physiques adaptées (APA), des séances d’ostéopathie ou de suivi psychologique. L’Institut national du cancer (Inca) a défini ces soins indispensables aux patientes et en a établi la liste.


Selon la Ligue nationale contre le cancer, plus de la moitié des femmes de moins de 40 ans atteintes d’un cancer du sein craignent pour leur budget et doivent faire des choix. Ainsi, 15 % des patientes qui renoncent à une reconstruction mammaire le font pour des raisons financières. 

« C’est là un angle mort de notre système de protection sociale », s’est indigné le député. Pour y remédier, le groupe GDR demande que les personnes atteintes soient dispensées du forfait journalier, ainsi que des franchises et participations forfaitaires, et que les organismes d’assurance maladie prennent en charge l’intégralité des soins et dispositifs prescrits, y compris ceux qui relèvent du support. 

• Lire l’intervention de Yannick Monnet

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