À l’occasion des 60 ans de la disparition de Mehdi Ben Barka, figure historique de l’anticolonialisme et de la solidarité internationale, la Coopérative des élu·e·s communistes, républicain·e·s et citoyen·ne·s propose aux élu·e·s locaux·ales un vœu à soumettre au vote de leurs assemblées délibérantes. Ce texte engage symboliquement les collectivités à soutenir les demandes de vérité et de justice dans une affaire encore marquée par l’opacité d’État.
Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka était enlevé en plein Paris. Son corps n’a jamais été retrouvé. L’information judiciaire, toujours en cours, demeure entravée par le secret défense. Des acteurs politiques et des services de renseignement français sont suspectés d’avoir été impliqués à différentes étapes de l’enlèvement, en lien avec le régime marocain de l’époque.
Soixante ans plus tard, alors que les relations diplomatiques entre la France et le Maroc se veulent renforcées, les deux pays ont la responsabilité de lever les obstacles à la vérité. Le vœu appelle ainsi l’État français à :
- Déclassifier toutes les archives relatives à l’affaire Ben Barka ;
- Lever le secret défense ;
- Coopérer pleinement avec la justice ;
- Reconnaître officiellement la disparition de Mehdi Ben Barka comme un crime d’État ;
- Rendre un hommage public à son engagement anticolonialiste, progressiste et internationaliste.
Ce vœu s’inscrit dans une démarche républicaine et humaniste, fidèle aux combats portés par les élu·e·s communistes et progressistes pour la vérité, la mémoire, et la transparence démocratique. Il peut être adapté localement et déposé dans les conseils municipaux, communautaires, départementaux ou régionaux.









