La Courneuve, capitale de l’interculturalité : de quoi parle-t-on ? 

Les 13 et 14 novembre La Courneuve (93) est devenue capitale mondiale de l’interculturalité. La ville dirigée par Gilles Poux a reçu le 3e Dialogue des villes, sous le titre « L’interculturalité au coeur des villes ». Deux jours d’échange, en présence de de Miguel Angel Moratibos, haut représentant de l’ONU, des représantant·e·s de villes venues du Brésil, d’Espagne, du Ghana, d’Italie, du Mexique, du Sénégal, de Tunisie ainsi que de France(Allonnes, Grigny, Mitry-Mory, Montreuil, Nanterre, Stains, Vitry-sur-Seine) qui ont débattu de l’enjeu du dialogue interculturel dans les villes pour le commun, pour le faire et vivre-ensemble. 

Interculturalité

Le concept d’interculturalité fait référence à la coexistence et à l’interaction harmonieuse entre différentes cultures. Cette approche vise à favoriser le dialogue, l’échange et la compréhension mutuelle entre les individus et les groupes issus de cultures différentes. L’interculturalité reconnaît la diversité des traditions, des valeurs, des croyances et des modes de vie, et encourage la collaboration et la coopération dans un contexte multiculturel. L’objectif de l’interculturalité est de surmonter les barrières culturelles, de promouvoir l’égalité des chances et de construire une société inclusive où chacun est respecté et valorisé, indépendamment de son origine culturelle .« Pendant deux jours, des représentant·e·s des villes du monde entier ont eu l’occasion d’échanger sur leur intérêt commun pour l’interculturalité et l’inclusion au sein de sociétés cosmopolites, célébrant la richesse des diversités culturelles », souligne Soumya Bourouaha, députée de la Seine-Saint-Denis.

Droits culturels 

Ce concept vient nécessairement interpeller les politiques culturelles jusqu’alors mises en œuvre en lien avec la Déclaration de Fribourg sur les droits culturels (2007) . L’enjeu n’est plus seulement de faciliter l’accès à une culture d’excellence, mais de reconnaître la valeur culturelle de nombreuses pratiques. Ainsi, la Déclaration de Fribourg stipule : « le terme culture recouvre les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu’il donne à son existence et à son développement. Et « toute personne, aussi bien seule qu’en commun, a le droit de choisir et de voir respecter son identité culturelle dans la diversité de ses modes d’expression ; ce droit s’exerce dans la connexion notamment des libertés de pensée, de conscience, de religion, d’opinion et d’expression ».

« Les clivages se sont ainsi longtemps maintenus entre démocratisation synonyme de qualité et démocratie synonyme de participation, la culture issue des processus d’interculturalitéétant le plus souvent (diversement selon les pays) « classée » dans les cultures populaires. Pourtant, dès lors qu’une culture ou un art populaire s’élève au rang d’art reconnu ou de culture institutionnelle, la question de ses origines ethnologiques s’efface progressivement. La maturité des politiques culturelles en Europe permet aujourd’hui de ne plus opposer qualité et participation, démocratisation et démocratie et à réconcilier exigence, participation et pratiques amateurs. » rappelait Pascale Bonniel-Chalier dans une contribution au programme cités interculturelles du Conseil de l’Europe

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