Les femmes représentent 70 % des travailleurs pauvres, elles gagnent en moyenne 24,4 % de moins que les hommes. Elles sont plus souvent à temps partiel, en contrat précaire ou au chômage. Les métiers dits féminins demeurent les plus mal payés et les moins bien considérés. La précarité des femmes accentue les inégalités dans lesquelles elles se trouvent et les violences auxquelles elles sont exposées. Les femmes sont les premières victimes des violences conjugales. L’année 2022 répertorie 118 féminicides ; 82 % des morts au sein du couple sont des femmes. Les femmes sont les principales victimes de viol ou de tentative de viol, ces violences sont commises principalement dans l’entourage proche.
Défis à relever
Le constat est alarmant. Et, alors que notre société à de nombreux défis à relever, notamment en matière de transformation climatique, de santé, de logement, d’accès au sport, d’éradication des violences sexistes et sexuelles, les femmes demeurent encore trop éloignées de la prise de décision et de la vie politique. Alors que notre société a ces défis à relever, les femmes demeurent encore trop éloignées d’un emploi digne ou de la formation permettant d’y accéder du fait du phénomène d’orientation genrée.
Transition féministe
Être féministe, c’est agir pour la transformation de la société actuelle vers une société dans laquelle chacun·e trouverait librement sa place. Le féminisme, est un combat universaliste pour l’égalité et l’émancipation de chacun·e. En tant qu’élu·e communiste, nous devons agir localement en ce sens. Cela passe par la mise en place de politiques publiques féministes, le renforcement de nos services publics dans tous les domaines. C’est bien la transition féministe de nos collectivités que nous devons mettre en place pour changer le quotidien de toutes et tous.
Nos propositions
– Construction de centres de santé de proximité pour favoriser l’accès aux soins et à la prévention avec des personnel·le·s formé·e·s aux pathologies spécifique des femmes, (cancer du sein, endométriose, gynécologie…)
– Construction de centres d’hébergement d’urgence et de CHRS pour les femmes victimes de violences et leurs enfants.
– Construction de maisons des femmes, lieux identifiés pour les droits des femmes.
– Développement de crèches publiques.
– Lutter contre les contrats, les inégalités salariales, ou dans le cadre des délégations de service public.
– Aménager l’espace public en travaillant ces espaces par et pour les femmes.
– Empêcher l’affichage publicitaire sexiste, valoriser la représentation de femmes dans l’espace public.
– Subventionner les associations féministes qui mènent des projets contre les violences faites aux femmes, en faveur de parcours de sortie de prostitution, ou organisent des interventions de prévention dans les établissements scolaires.
– Agir pour le déploiement de moyens pour la formation des agent·e·s des collectivités à ces enjeux, mais également les élu·e·s.
– Favoriser l’accès au sport pour les femmes.
Par Hélène Bidard, adjointe à la maire de Paris en charge de l’égalité femmes-hommes