Le nombre de logements sociaux construits s’effondre : –23,4 % entre 2016 et 2021, atteignant son niveau le plus bas depuis 1993. Les loyers des logements sociaux neufs augmentent de 28 % par rapport aux anciens. À cela s’ajoute une explosion des expulsions sans relogement, aggravant la précarité. “Depuis le 3e trimestre 2023, le nombre de logements mis en construction chaque trimestre est inférieur à celui enregistré lors du confinement de 2020 !”, pointe Céline Malaisé. Avant de rappeler que “La droite régionale a réduit de 55,8 % les crédits de paiement dédiés au logement entre 2015 et 2023.” Alors que 70 % des Franciliens sont éligibles à un logement social, la région dirigée par Valérie Pécresse s’est attaquée sans relâche aux crédits. Pire, en 2025, Valérie Pécresse a décrété une “année blanche” : aucun crédit de paiement ne sera versé pour la rénovation ou la construction de logements sociaux (hors ANRU). “Désavouée par l’Etat sur sa « clause anti-ghetto », la droite régionale persiste à vouloir stigmatiser les communes qui construisent du logement social au-delà du seuil minimal légal dans un contexte de pénurie historique”, dénoncent les communistes.
“L’Île-de-France s’enfonce dans une crise du logement sans précédent. Il s’agit d’une situation explosive”, s’alarment avec leur présidente Céline Malaisé, les élu·e·s communistes au Conseil régional d’Île-de-France dans un communiqué du 4 février dernier. Tout juste publié, le 30e rapport de la Fondation pour le logement des personnes défavorisées est formel : la crise du logement atteint un niveau sans précédent en Île-de-France. En 2023, 837 129 demandes de logement social étaient en attente, en hausse de 6,85 % en un an. L’Île-de-France compte 100 000 demandes de plus qu’en 2020, soit 335 000 personnes en attente supplémentaires en seulement 3 années. La région francilienne concentre la moitié des 350 000 enfants à la rue et sans-abri recensés en 2024, avec un record dramatique de 735 morts dans la rue.
Malgré cette crise inédite, certains maires s’entêtent dans leur refus, pourtant illégal, de doter leur commune de logements sociaux : “67 collectivités ne respectent pas l’obligation de disposer de 25 % de logements sociaux, plus de 23 ans après l’application de la loi SRU”, rappellent les élu·e·s communistes franciliens. Certains édiles revendiquent même ouvertement leur refus de construire.
Face à l’urgence, un plan radical s’impose pour les élu·e·s du groupe communiste au Conseil régional d’Île-de-France :
• Un plan national de construction massive de logements sociaux et très sociaux
• Le retour des aides à la pierre pour les bailleurs sociaux publics
• Un renforcement des sanctions contre les maires qui refusent d’appliquer la loi SRU
• Un encadrement strict des loyers pour stopper l’inflation immobilière.
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